Du mode d’existence des enfants sans vie. Traitement des corps des fœtus et mort-nés et espaces de recueillement.
20 août 2015 - Gaëlle ClavandierCe programme de recherche (2013-2016) propose d’aborder la mort périnatale sous l’angle de la prise en charge des corps et de leur éventuelle sépulture. Il est question d’étudier les dispositifs mis en œuvre par les pouvoirs publics (en particulier les communes, les régies municipales ou intercommunales de pompes funèbres, voire les crématoriums) visant à donner une existence sociale à ces « bébés ». Cela se traduit par la place concrète qu’on leur octroie (ex. carré des enfants, espace cinéraire qui leur est dédié…) et l’accompagnement qui leur est dû. Cette recherche s’inscrit dans la continuité des travaux sur la mort périnatale mais a pour particularité de déplacer l’angle d’investigation en se centrant moins sur le milieu hospitalier et l’accompagnement des parents (principalement des mères) que sur l’administration des restes et le rôle des institutions en la matière. Il est fait l’hypothèse que ces institutions ne se contentent pas d’appliquer les cadres réglementaires, mais inventent de nouvelles formes de prises en charge que nous nous proposons de recenser, puis de mettre à la discussion. Un focus group a clôturé ce programme afin d’identifier si des pratiques sont transférables, car bon nombre d’acteurs semblent malgré tout tâtonner et ont des attentes en ce sens.
Ce travail a donné lieu à un rapport de recherche : Philippe Charrier, Gaëlle Clavandier, Du mode d’existence des enfants sans vie. Traitement des corps des fœtus et mort-nés et espaces de recueillement, CMW, CNRS, 2015, 165 p. et à plusieurs publications et communications.
Il était subventionné par la Fondation des Services Funéraires Ville de Paris, sous l’égide de la Fondation de France.
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